Mais ces stratégies auront-elles le temps d'être
testées en France et en Europe, avant que les compagnies américaines ne raflent
tout le marché ? Les intervenants interrogés restent optimistes, même s'ils
admettent que le combat sera rude face à des machines de guerre américaines
très bien financées. Et la réaction des internautes semble leur donner raison :
la plateforme allemande Iversity compte désormais plus de 220 000 inscrits (dont 75 000
pour son cours vedette, The Future of Storytelling); les
pré-inscrits se comptent aussi par dizaines de milliers sur la plateforme de
FUN et sur la plateforme britannique FutureLearn, chacune de
ces trois plateformes européennes proposant entre 20 et 30 MOOCs pour le
moment. La plateforme espagnole MiriadaX, qui a une
année d'avance sur les autres plateformes européennes, a pour sa part joué la
carte de la fédération linguistique (espagnol et portugais); elle est
actuellement utilisée par une vingtaine d'établissements -plusieurs universités
latino-américaines intégrant le consortium en 2014- et compte plus de 250 000
inscrits. Des "petits" scores face aux millions d'inscrits des
plateformes américaines, mais qui montrent que l'intérêt est réel et qu'une
partie au moins des utilisateurs européens sont en attente de cours dans leur
langue, distribués par des établissements dont ils partagent la culture.