Monter un MOOC coûte cher. Jusqu’à 50.000 euros si l’on veut un
MOOCS d'une valeur reconnue. Cela est dû au nombre de personnes impliquées : celles qui le confectionnent, qui l’organisent, qui le réalisent… Ce n’est pas à la
portée de tout le monde ! On ne peut pas attendre qu’une plate-forme de
MOOCS soit rentable pour se lancer dans la création d’un MOOCS : en effet,
le marché sera conquis par d’autres établissements qui pourront mobiliser leurs ressources avant que nous-même ne le puissions. On peut donc se demander : comment se lancer ? Qui doit financer
l’organisation des MOOC ? Les universités ? La puissance publique ? Le secteur privé ? Les participants eux-mêmes ?
Comment financer un MOOC ?
Le modèle économique des MOOCS
mardi 17 décembre 2013
lundi 16 décembre 2013
Combien ça coute ?
Un cours de 4 à 8 semaines nécessite entre 50
et 150 jours de préparation et peut coûter la bagatelle de 20 000 euros si la
plupart des intervenants sont bénévoles (les autres prenant sur leur temps de
travail salarié), et jusqu'à 77 000 euros pour les plus coûteux et complexes
Les sommes sont
déjà élevées, mais aux États-Unis, les coûts de réalisation / distribution se
situent entre 100 000 et 200 000 dollars.
dimanche 15 décembre 2013
Financement par les établissements privés
Les établissements prives pourraient avoir la possibilité de
financer des MOOCS. En effet, ils ont plus de ressources que les établissements
publics. De plus, certaines entreprises ont besoin de formations, de
recrutement et de communication qui pourrait se faire via des MOOCS.
Mais cela ne concerne que les MOOCS d’entreprise. Quant n’est-il des cours produits par des
établissements publics? Peuvent-ils être financés par le privé ? Certaines
entreprises pourraient y trouver leur compte, car cela leur ferait une bonne
publicité. Si c’est le cas, ce ne serait pas toujours des cours objectifs
(ex : cours sur l’énergie financé par Total). Cela serait surement une
mauvaise idée.
Financement par l'état
Le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de
la Recherche finance déjà quelques MOOC via
sa Mission Numérique pour l’Enseignement
Supérieur.
La Caisse des Dépôts et
Consignations pourrait être une piste de financements possible. Compte tenu
de l’état des finances publiques, il peut être dur compter sur l’Etat pour
financer les MOOCS.
Par rapport a la plateforme FUN certains regrettent que le
ministère de l'Éducation supérieure ait exclu du projet de nombreuses jeunes entreprises
de MOOC. Il reste encore des questions sur la possibilité de partenariat
publics-privés et sur le nombre de personnes qui, dans les universités,
contribueront au projet global. La ministre parle d'une création de 500 emplois
sur cinq ans, mais certains pensent qu'ils seront en sous-nombre face aux
demandes des établissements. Enfin, le montant alloué semble modeste si on le
compare aux sommes investies par les géants du MOOC américains comme Coursera
(65 millions de dollars) et edX (60 millions).
Financement par les participants
C’est une option qui parait la plus réalisable : faire payer
l’accès au MOOC.
Le seul problème de cette option est que le principe même du MOOC
est l’égalité des chances (que tout le monde puisse avoir accès aux mêmes
cours), or dans cette solution seuls les participants ayant l’argent nécessaire
pourront y avoir accès.
Il faudrait donc que le prix du MOOC soit assez bas pour être
accessible à tous. Des cours de deux mois allant de 5 à 10 euros, semble
raisonnable compare au prix des études en général. De plus, cela forcerait les
enseignants à chercher à recruter le maximum de participants. Pour cela, le
cours doit avoir une bonne réputation, et donc être de bonne qualité.
Une autre idée pourrait être que ce cours soit payant seulement
après une semaine d’essai, pour permettre aux participants de s’assurer que le
cours les intéresse. De plus, seules les personnes les plus motivées
s’inscriront, ce qui pourrait aider à faire diminuer les taux d’abandon.
Financement par les dons de volontaires
Le « crowdfunding » pourrait être une bonne option. Cela
consiste à faire appel à des dons volontaires pour faire financer un projet.
Beaucoup de projets technologiques se font financer de cette
manière par des sites comme Kickstarter. Un professeur de l’Université de Mary Washington aux Etats-Unis
avait réussi à obtenir quelques milliers d’euros par cette voie pour
lancer son cours en ligne, de quoi financer les serveurs qui l’hébergeaient.
Les contributeurs les plus généreux gagnaient des T-shirts et des cadeaux avec
le logo du cours.
Une autre possibilité est l’appel à dons, qui, à l’inverse du crowdfunding, intervient après le déroulement du cours.
Ces deux solutions
permettent de garder un cours gratuit en ne faisant appel qu’à des dons
volontaires.
Mais en réalité, il est peu probable que la somme d’argent récolté
soit suffisante pour couvrir le cout total du MOOC. Il faudrait inventer des
plates-formes de crowdfunding spécifiques pour les MOOCS.
Inscription à :
Articles (Atom)